dimanche 18 mars 2012

La vie et ses cadeaux

J'ai commencé à courir en 1980

Ça fait de celà maintenant 32 ans...

C'est long 32 ans. C'est plus long que le temps qu'il faut pour avoir une famille, c'est plus long qu'il faut pour avoir une noce d'argent, c'est plus long qu'il faut pour avoir une carrière.

C'est long 32 ans.

En 32 ans j'ai appris que j'avais la volonté pour terminer ce que j'entreprends, j'ai appris que pour moi l'entraînement n'est pas un truc "fashion" qui m'aide à devenir plus populaire mais une chose qui m'aide à avoir une vie meilleure.

Cette vie meilleure n'est pas seulement un truc qui demande d'avoir plus d'argent. En fait l'argent n'a rien à voir la-dedans. Enfin pas pour moi.

La vie meilleure, c'est celle qu'on peut vivre pleinement, à 55 ans ou à 85 ans. Ça ne vaut pas la peine d'être là si on est malade et incapable de profiter de ce que la vie nous donne.

Mais comme père de famille, il y a des trucs qui sont la cerise sur le "sunday".

Le fait que mon fils m'ait accompagné dans son premier demi-marathon par exemple.

On a souffert ensemble, mais il s'est avéré plus rapide que son père. Tant mieux, c'est ça qu'on souhaite.

Je ne lui ai pas demandé d'aimer la course à pied. Il s'y est mis. Et puis il a fait un kilomètre, puis un autre. Et un jour, en 2009, nous avons franchi la ligne d'arrivée (moi derrière lui) en vaincoeurs.

J'étais heureux, et content qu'il ai lui aussi réussi à vaincre cette barrière psychologique.

Depuis, il a cessé ses activités en course à pied. Des douleurs l'ont forcées à rechercher un autre type d'activité. Je comprends et je ne cherche pas à lui faire changer d'avis.

Depuis, c'est ma fille, un peu plus vieille qui s'est mise à la course à pied.

Au début, on a tenté de faire une petite compétition en famille, mais elle a abandonnée avant la fin, elle était frustrée de ne pas parvenir à courir au même rythme qu'elle s'était fixé... on est tous passé par là.

Pendant plusieurs mois elle refusait de penser à nouveau à faire un compétition. Nous avons donc commencer à nous entraîner ensemble. On courrait pas trop vite, simplement pour le plaisir... et au fil du temps, elle a reconstruit sa confiance.

Il y a peu de temps nous sommes allés courir à l'Ile Bizare, le défi hivernal. Elle s'en est tirée avec les honneurs et pour la première fois (sans doute la dernière) nous avons franchi la ligne d'arrivée main dans la main.

Un très bon temps pour moi, et elle était fière d'avoir vaincu ses démons et terminer son 5 kilomètres.

Depuis, elle a pris beaucoup d'assurance, la vitesse augmente et la performance aussi, si bien que je suis tout à fait conscient que je ne pourrai plus la suivre tout au long d'une prochaine compétition.

Je n'ai pas chercher à faire de mes enfants des joggeurs. Ils s'y sont mis seuls, et aujourd'hui, je réalise qu'ils me dépassent sans problème. Et ça me rend à la fois fier et heureux pour eux. Ce n'est pas tellement qu'ils soient bons ou non dans cette discipline, c'est qu'ils trouvent quelque chose qui les fait sortir, faire de l'exercice et qu'ils aiment le faire.

C'est ça qui fait la différence dans la vie.

Et vous, avez-vous des enfants? Souhaitez-vous les voir courir un jour?

jeudi 1 mars 2012

Conciliation travail course à pied

J'imagine que certains auront compris l'allusion. Mais disons que j'ai chapardé le titre à cet espèce de dicton populaire qui revient de plus en plus, la conciliation entre le travail et la famille, ou le travail, la famille et le jogging.

On dirait parfois qu'on manque de temps pour tout. On voudrait pouvoir consacrer tout le temps que mérite notre entraînement à celui-ci. En même temps on aimerait passer plus de temps avec notre famille ou notre conjointe / conjoint. Mais pour beaucoup d'entre nous, c'est difficile de concilier le travail, la vie de famille et l'entraînement.

Pourtant, tout le monde dans notre entourage nous encourage à aller dehors, à nous entraîner. Même nos patrons nous dirons souvent: Lâche pas, c'est fantastique que tu t'entraîne.

C'est la même chose pour notre famille, nos partenaires. Pourtant, ce sont les mêmes qui demandent de l'attention, plus de temps et qui sont justifiés de le faire car on ne trouve jamais suffisamment de temps pour être avec eux.

Mais comment faire pour s'entraîner un minimum de temps par semaine sans pour autant faire souffrir notre entourage?

C'est difficile. Il faut éviter de se sentir coupable et se répéter que cet entraînement, ce temps qu'on s'accorde à nous c'est aussi pour eux qu'on le fait.

Personnellement, j'ai recommencé à m'entraîner il y a près de 4 ans maintenant. Et je suis demeuré constant, trois fois par semaine incluant des sorties supplémentaires lorsque je me suis entraîner pour le marathon. Et depuis ce temps j'ai perdu beaucoup de poids.

Je me sens beaucoup mieux et je peux profiter de la vie malgré le fait je fête mes 55 ans cette semaine.

Je ne regrette donc pas un instant d'aller m'entraîner à tous les deux ou trois jours. Pas un instant je ne me suis interrogé sur la qualité de vie que ceci me procure. Et je sais que mes proches apprécient que je sois persistant dans cette pensée.

Mais parfois, c'est difficile de ne pas vouloir prendre une pause, et de redonner le focus à ceux qu'on aime le plus.

Et vous, comment conciliez-vous Jogging et famille?