dimanche 13 novembre 2011

Courir pour le plaisir

Je n'ai pas fait de chronique depuis longtemps.

Après une deuxième déception lors du demi-marathon j'ai eu un passage à vide...

Tout cet entraînement n'avait finalement servi à rien. Je parcours des dizaines de kilomètres par semaine, je fais tous les entraînements demandé, je maintien la bonne moyenne alors pourquoi devrais-je espérer autre chose que de réaliser mon meilleur temps tel que promis. N'est-ce pas?

Pourtant lors de ce parcours de 21 kilomètres j'ai été confronté avec moi-même. J'ai réalisé que le cerveau est une grande partie de l'équation.

Récapitulons.

Le début de la course sur le pont Jacques-Cartier.

Merveilleux départ, la bande de maniaques qui vont se taper un demi-marathon sont tous plus beaux les uns que les autres.

Il y a des jeunes (ils courent pour combattre le décrochage) avec leurs gilets rouges. Il y a des hommes et des femmes avec des oreilles de lapins: 'suivez-moi, je cours pour 2:15'. Il y a des gars bedonnants, d'autres qui ont l'air en super-forme. Des  femmes, des jeunes, des moins jeunes.

Tout le monde est prêt. On a fait cet entraînement et ce matin c'est la récompense.

Le départ est donné.

Il y a beaucoup de monde. Je franchis la ligne de départ sept minutes plus tard. On court sur le Pont-Jacques Cartier.

Les premiers mètres sont difficiles, mettre la machine en marche. Mais la moyenne est bonne. Je me force à demeurer autour de 6:27. Je n'ai pas l'intention d'aller trop vite même si tout le monde m'entraîne par en avant.

4 ème kilomètre, la côte Berri approche. On doit se préparer mentalement, ce n'est pas facile de grimper cette petite colline bien agacante. Mais victoire, j'arrive en haut sans encombre en haut, la vitesse est bonne.

J'arrive au 11 ième en respectant mon plan de match, même si je ressents déjà une énorme lassitude. Une banane! Ça va me faire du bien.

Mais tout à coup c'est le passage à vide. Plus rien. Plus d'énergie.

Je dois me battre pour avancer. Aller, un peu de marche pour me remettre ça va certainement se placer. Je marcherai près de 500 mètres. Je réalise déjà que je n'arriverai pas à terminer selon mes objectifs. Je suis découragé.

Je me mets à me questionner. Pourquoi me convaincre de continuer ainsi si je n'ai plus de plaisir?

Je me questionne mais je n'avance plus. Je repars difficilement. Le coeur n'y est plus.

J'arrive au 14 ième et je veux tout lâcher. Je cherche une station de métro. Rien en vue. Je marche, je marche. Un kilomètre. Décidément les stations de métro sont loins ici. Aussi bien courir un peu, jusqu'à la station de métro.

J'arrive bientôt au Parc Maisoneuve. La station de métro d'un côté, le fin du parcours de l'autre... Allez! Autant terminer maintenant que je suis arrivé ici. Même si ce doit être en marchant.

Mais Patricia est là. Elle me voit et me dit: 'non non, pas quetion d'arrêter si près' Elle m'accompagne même pour un petit 100 mêtres. Mais c'est suffisant, maintenant je n'arrêterai plus.

J'ai terminé, mais j'étais déçu. Encore une fois.

J'ai cherché le lunch et rapidement la station de métro. Je m'appitoyais sur mon sort. Puis devant moi j'ai vu un jeune. Il boîtait gravement. Une visible déformation de la cheville, sans doute de naissance, difficile à dire. Mais il portait au cou fièrement sa médaille de demi-marathonien.

Je me suis dit que je me plaignais pour rien. Que ce qui compte ce n'est pas de terminer une épreuve dans les temps qu'on s'est fixé, mais le voyage. L'entraînement qui nous mène vers cette récompense, qui est de se retrouver avec des fous, comme nous, qui ont décider de laisser de côté leur divans et se sont mis à marcher, courir pour se dépasser et surtout pour vivre une vie meilleure.

Depuis le mois de septembre je cours sans appareil. Je ne mesure plus mon temps, même si je continue de faire mes sorties 3 a 4 fois par semaine. Je m'entraîne tout autant, mais j'essais de retrouver le plaisir de courir. J'ai arrêter de vouloir performer à tout prix.

Après tout, on s'entraîne pendant des mois, est-ce possible que 'LA' journée de l'évènement ça ne se passe pas comme on le souhaite?

Je n'ai pas de plans pour faire d'autre compétition et d'autre objectif de performance pour le moment. Tout ce que je fais c'est m'amuser et je me sens bien.

Bonne journée à tous.

vendredi 16 septembre 2011

A une semaine du prochain jour J

La semaine s'est déroulée comme les précédentes.

Sans histoires fantastiques. Simplement de bonnes séances d'entraînements. Quelques petites douleurs musculaires et un rhume / mal de gorge qui s'est donné un malin plaisir à me compliquer la vie!

Le virus s'est jeté sur moi sans que j'ais vraiment la chance de le voir venir. Personne autour de moi ne souffrait d'un mal de gorge ou d'un rhume quelconque. Alors je ne peux même pas dire : "c'est la faute d'un tel... ou c'est la faute d'une telle". Bon je rigole mais en gros, c'est simplement frustrant de traîner un bug sans arriver à s'en débarasser pendant plus d'une semaine.

Depuis vendredi dernier il me fait la vie dure. Tout d'abord un mal de gorge qui m'a rendu aphone tout le weekend (certaines personnes de mon entourage n'étaient pas totalement fâchées! LOL) ensuite ce furent les quintes de toux, les reniflements, le manque de sommeil car on se réveille congestionné et en s'étouffant, bref des jours de plaisirs durant lesquels il ne faut pas relâcher l'entraînement, car on est si près du but.

J'ai l'habitude de me dire que lorsque j'ai un petit rhume, aller courir me permet de le faire partir (sweat it out) mais cette fois-ci 3 entraînements, et le virus est encore là, même si je le sens capituler de plus en plus. Et vous, comment arrivez-vous à gérer l'entraînement quand vous êtes malade? Est-ce: peu importe l'état de santé on va courir? Ou bien préférez-vous soigner votre grippe / rhume quitte à reprendre l'entraînement quelques jours plus tard?

En 2005, j'ai été traité pour un cancer. J'en ai discuté dans un autre blog, mais le traitement est le même pour beaucoup de patients. Chimiothérapie, suivi de quelques séances de Radiothérapie, tout ceci à duré près d'un an. Une année durant laquelle mon système immunitaire a été mis à rude épreuve.

Depuis, on oncologiste m'a prescrit le vaccin anti-grippe annuel. Je le reçois systématiquement, année après année. L'an dernier, grâce au H1N1 j'en ai eu 2, celui du virus mentionné et celui du virus qui aurait dû être administré si le H1N1 n'avait pas volé la manchette. Résultat: 2 fois malade cette année... bravo.

Donc, je disais que malgré le virus, l'entraînement a eu lieu. Dimanche dernier, long run de 14 kilomètres, à 65%. Sans doute le plus pénible des entraînements à cause de la distance et de l'état de faiblesse dans lequel je me suis retrouvé cette journée la.

Puis mardi, petite sortie assez facile et système immunitaire en reprise de force. Hier soir, finalement. C'était la séance de Speed Work avec 2 X 1600 à 105 % ouf. Heureusement que la santé était en meilleure condition.

Tout s'est bien passé, 7 km au total, incluant les 2 sessions à 105% terminé assez fort, et donc le moral est toujours au beau fixe pour le 25 septembre.

Ce dimanche je dois faire 16 kilomètres, je n'anticipe pas de problème.

On s'en reparle.

mardi 13 septembre 2011

Retour au blog

Bon, ben j'ai fait l'école buissonnière tout l'été.

Je ne me suis pas arrêté de m'entraîner mais j'ai mis un arrêt à l'écriture car je me suis remis en question. Vous savez, le genre de truc existentiel... Pourquoi est-ce que j'écris? Qu'est-ce que ça fait au voisin de savoir que je suis parvenu ou non à courir 10 kilomètres en 60 minutes? Est-ce que je ne raconte pas un peu trop ma vie?

Toutes ces questions qui n'ont pas vraiment trouvées de réponse finalement. Je reviens parce que j'en ai envie. Espérons que ça durera... ou non... on verra bien.

Pour ce qui est des objectifs je me prépare pour le demi-marathon. J'ai respecté mon entraînement pratiquement à la lettre tout l'été.

Permier objectif. Terminer la course dans un meilleur temps que mes deux derniers demi-marathon. Rien de bien compliqué.

Mon entraînement me permet de croire que la marque sera effectivement meilleure mais je ne veux pas me porter malheur en avouant le temps que j'espère, gardons-nous une petite gêne.

Il me reste 2 semaines avant le jour J. Je me sens bien et en forme. Je ne peux dire si j'arriverais à atteindre mon objectif secret, mais je crois que c'est possible.

En attendant c'est l'entraînement habituel, long run le weekend, petite course relaxe le jour 2 et tempo ou speed run le jour 4. Pas de surentaînement, pas d'excès.

Ce soir je suis allé avec ma fille. On se motive chacun à notre tour. Parfois c'est moi qui traîne de la patte, parfois c'est elle qui a moins envie. Mais ce soir on a eu du plaisir tous les deux. Finis forts comme on dit.

Jeudi c'est du speed work, alors on va se faire souffrir à coups de 1600 mètres à pleine vapeur. Après récup vendredi et dernière long run dimanche.

Je trouve que la marche est haute entre dimanche et la semaine prochaine, weekend officiel du Marathon Oasis, mais bon, j'ai déjà courru plus long que 21 kilomètres.

Bon et bien, voilà pour ce soir, bonne semaine à tous, j'écris lorsque j'ai de l'inspiration!

vendredi 24 juin 2011

Quand la vie se mêle de nos entraînements...

On a beau avoir toute la discipline qu'on veut, il arrive que la vie nous met des bâtons dans les roues lorsqu'il s'agit de notre entraînement.

La discipline dans un entraînement ça fonctionne bien lorsque les choses vont bien. Mais quand un évènement vous arrive, un malheur vous frappe, ou la maladie vous retrouve, il arrive que les meilleures intentions soient contrecarrées.

J'ai vécu un de ces évènements récemment. Je ne partagerai pas avec vous ce qui s'est passé, mais disons que ça a sérieusement perturbé mon plan pour la course. Pendants plusieurs jours j'ai été littéralement incapable de chausser mes souliers, aucune volonté, aucun plaisir.

Je croyais bien que la saison était terminée.

Le problème pour moi c'est que si j'arrête, j'ai peur de ne pourvoir recommencer. Et ne pas recommencer pourrais nuire à ma santé.

Malgré mon désarroi j'ai donc remis mes souliers. Je suis retourné courir. Pendant ma première sortie j'avais l'esprit ailleurs, je n'arrivais pas à me concentrer sur ma course.

Lentement j'ai mis mes idées noires au rancart et lentement je me suis remis à me concentrer sur ma course. Je suis retourné courir cette semaine. Je suis parvenu à faire tous mes entraînements, même si le coeur n'y est pas encore.

Dans les bons, et dans les moins bons moments, j'ai toujours trouvé que la course à pied est un bon compagnon. Lorsque ça va bien, courir est une récompense, lorsque ça va moins bien c'est une façon d'oublier, de passer à autre chose.

Je n'ai pas encore le moral au maximum, mais disons que je suis sur la bonne voie.

Pour ce qui est de l'entraînement. Cette semaine je suis indécis. J'ai un dilemne. D'un côté solidifier ma performance du 4 juin, de l'autre débuter un entraînement pour le semi-marathon du début de septembre.

La seule course de 10 kilomètres près de Montréal prochainement c'est celle du circuit Dix30 à Longueuil. Par contre le parcours n'est pas certifié, alors je me dis que je n'aurai pas plus de satisfaction que celle de Brossard.

Alors je suis incertain à savoir si je dois m'entêter à refaire un 10 en donnant tout ce que j'ai ou débuter mon entraînement pour le 21 kilomètres...

Suggestions? Idées de courses d'ici le milieu de juillet?

Autrement, vous faites quoi quand vous n'avez pas le moral? Vous allez courir tout de même?

dimanche 19 juin 2011

No pain, no gain...

Ce matin je vous écrit en direct de mon balcon. Installé sagement dans mon fauteuil, je contemple une ruelle tout à fait urbaine de Montréal.

Mon voisin d'en arrière est en train de regarder une feuille de pré-fini qui servira sans doute à enjoliver son sous-sol. Pendant ce temps, mon autre voisin quelques maisonnettes plus loin nous fait partager ses goûts musicaux, qui me conviennent parfaitement ce matin. Une musique aux accents portugais, festive et joyeuse.Tout à fait au goût du jour.

Le soleil un peu moins puissant ce matin permet aux coureurs de se détendre ou d'y aller à fond sans devoir se soucier de la déshydratation. Une journée parfaite.

Je suis allé faire une petite "long run" de 8 kilomètres ce matin. Difficile encore une fois de s'en tenir aux recommandations du "Smart coach" de maintenir une vitesse de 60 % - 65 % mais j'essais de m'y conformer. Maintenant que je me suis fait la preuve que ce genre d'entraînement peut fonctionner avec moi je ne vais pas commencer à changer de technique, en tout cas pas maintenant.

Je réalisais comment je me sentais bien ce matin. Un de ces rares moments ou tout semble fonctionner. La force dans les jambes, la fatigue supportable, la température qui permet de courir à son rythme sans ajouter un facteur externe qui vient contrebalancer le tout. La force du corps et le repos de l'esprit. Les deux réunis le tout ajouté à une température parfaite. Vraiment une superbe journée pour un entraînement.

Lorsque je courais ce matin, je me suis rappelé comment j'appréhendais ma course du 4 juin dernier. Les promesses que je m'étaient faites et celles que j'avais partagées, comment me sentirais-je si je ne parvenais pas à atteindre mon objectif?

Ce matin, tout cela semblait si loin... Je me suis remis à penser à un truc qui me chicotte depuis longtemps. Pas certain que je n'en ai déjà parlé, mais bon désolé si je radote. Je me suis dit que je ne sais pas vraiment quelle est ma vitesse maximum. J'ai lu quelque part qu'on perd de la vitesse, qu'on doit s'attendre à être moins performant en vieillissant, mais si on ne sait pas quelle était sa vitesse maximale à l'âge de 25 ans, comment savoir  ce qu'elle devrait être à 50?

C'est pour cela que je continue à croire que je peux faire mieux encore. C'est pour cela que je continue a vouloir courir plus vite. Je ne sais pas quel est mon point maximal ni comment j'en arriverai à cette conclusion mais une chose est claire: pour arriver à être plus performant il faut pousser la machine, être prêt à souffrir.

Je n'ai pourtant pas souffert tellement lors de la course du 4 juin. Ça c'est la bonne nouvelle. Clairement dans ma tête refaire cette performance personnelle est atteignable, la dépasser, sans aucun doute. La question sera maintenant, jusqu'où? Ce n'est par contre qu'à partir du moment ou j'ai de nouveau accepté que je n'arriverais  pas à atteindre mon objectif sans pousser la machine, sans accepter de souffrir, que j'ai recommencé à progresser.

J'avais dans la tête durant ces séances d'entraînements le slogan "No pain, no gain", qui me revenait sans cesse. Une façon comme une autre de se motiver.

Je me suis demandé qui avait mentionné ces paroles en premier. Une recherche sur Internet dit que c'est l'actrice Jane Fonda qui a popularisées ces paroles, qu'elle utilisait fréquemment dans ses vidéos d'exercice au début des années '80. L'origine réelle de ces paroles semble discutable, certains l'attribue à Benjamin Franklin qui aurait écrit des paroles similaires dans une de ses pièces de théâtre d'autres la font remontée aux début du premier millénaire dans les écrits du Pirkei Avot un texte Hébreux, mais ce qui compte c'est l'impacte que ces paroles peuvent avoir si on les fait siennes.

Je compte m'inscrire pour un évènement dans les prochaines semaines, mais je veux bien choisir, j'ai besoin d'une course qui me permet de bien compter mon temps, une qui chronomètre le départ et l'arrivée, quoique le course du 4 juin m'a permis de dépasser mon objectif malgré le handicap du départ j'aimerais bien aussi avoir mon "chip time" cette fois-ci. Histoire de savoir quel est mon prochain objectif une fois le bruit du départ retiré de l'équation.

Et vous, que pensez-vous de ce slogan? Y croyez-vous? En avez-vous un autre?

mercredi 8 juin 2011

La chaleur

Je rentre de mon premier entraînement depuis samedi dernier.

J'ai choisi la journée! à 18 hrs la température était retombée (heureusement) à 30 C. Avec l'indice d'humidité de 55 % la température ressentie était de 38 C. En plus, les alertes au SMOG n'ont pas arrêtées de la journée.

Heureusement qu'il s'agissait d'un jogging tranquille à 65 % donc endurable. Malgré tout, je peux dire que je n'aurais pas essayer de pousser si j'avais été obligé. L'entraînement avec la chaleur demande une acclimatation et pour moi je ne suis prêt mentalement que lorsque le calendrier indique qu'on est en juillet. Alors un peu trop tôt pour mon goût.

J'ai trouvé cet article sur Internet concernant l'entraînement avec adaptation à la chaleur, un document publié  par le Centre Canadien Multisport. Les conséquences d'un entraînement non préparé sont multiples, mais le pire sans doute est le coup de chaleur. Je me rappelle d'avoir lu un article sur Jacqueline Gareau qui avait presque perdue conscience lors d'un évènement (il me semble que c'était au Texas) et je suis demeuré marqué par ceci et j'ai toujours fait attention à ne pas me laisser déshydrater lorsqu'il fait très chaud.

Ce soir je me suis bien surveillé. Je reprends l'entraînement en vue de rendre plus formel mon dernier record personnel.

Je pense qu'il est important de bien s'hydrater avant, durant et après l'entraînement, on ne prend jamais trop d'eau lorsqu'on s'entraîne. C'est paradoxal dans mon cas car en dehors des périodes d'entraînements je ne bois presque jamais d'eau mais par contre lorsqu'il s'agit de courir l'été je traîne presque toujours mon sac-à-eau mieux vaut un léger excès de poids en début de course qu'une déshydratation.

Et vous, comment vous entraînez-vous l'été? Avez-vous des trucs pour prévenir la déshydratation?

lundi 6 juin 2011

Mont Ouareau

Pour célébrer l'atteinte de mon objectif je me suis permis une petite randonnée avec ma fille.

Comme il s'agissait de sa première fois j'ai cherché une montagne avec un niveau de difficulté accessible. De plus nous n'avions pas envie de nous réveiller avant les oiseaux donc le choix s'est porté naturellement vers une montagne de la région.

J'avais un préjugé défavorable envers les Laurentides avant de faire cette première sortie à vie dans le nord. J'avoue que cette petite montagne a fait tomber ces idées préconcues et m'a permis de découvrir un secteur que je ne connaissais pas et qui est ma foi très agréable.

La première des fausses idées que j'avais c'est que dans le nord tu te fais dévorer par les moustiques, mouche à chevreuil et insectes dévoreurs d'humains de tout acabit. Idée fausse. En fait nous avions pris nos précautions apportant avec nous à la fois du Off et du Watkins (mieux vaut prévenir) et bien protégez nous n'avons presque vu aucun de ces dévoreurs de chair.

Deuxième fausse idée. Dans le nord, la nature est trop sauvage, les sentiers moins beaux que dans l'Estrie et ça ressemble plus à des chemins de bûcherons qu'à des beaux sentiers bien entretenus. Fausse encore. Les sentiers du Mont Ouareau sont tout à fait charmants et la montée de cette petite montagne est tout à fait agréable.

Maintenant parlons un peu de cette randonnée.

Tout d'abord la montagne est accessible à partir du stationnement gratuit. Un coin peu fréquenté à ce qu'il semble car nous étions pratiquement seuls durant toute la montée. Le sentier est facile d'accès, une dénivellation de moins de 300 mètres nous amène au sommet qui culmine lui à un peu plus de 600 mètres. Le sentier fait moins de 3 kilomètres à l'aller.


Une randonnée accessible pour la famille, sans crainte d'y laisser des morceaux. La montée est généralement continue, mais il y a tout de même de nombreux paliers et quelques montées et descentes.


Au sommet on retrouve deux points de vues aussi magnifique l'un que l'autre.

À l'embranchement, choisissez le premier panorama qui à 100 mètres vous permet d'admirer le lac Ouareau dans toute sa splendeur.


Puis refaites le chemin en sens inverse et retrouvez l'embranchement puis continuer 500 mètres en direction du second point de vue, celui qui donne sur le lac Long.


Pour le retour vous devez prendre le chemin en sens inverse.

Le Mont Ouareau vaut vraiment la peine d'être découvert. Une petite randonnée de quelques heures sans grande difficultés techniques.

Il est également possible d'allonger la randonnée et de faire une plus longue randonnée en se rendant jusqu'au refuge du Lac Lemieux (un autre 5,8 km).

Et vous, connaissez-vous d'autres montagnes qui valent la peine d'être vues dans les Laurentides?

samedi 4 juin 2011

Victoire !

Je l'ai finalement atteint mon objectif de 10 kilomètres en deça de 60 minutes :)

Il était temps, je commençais à sérieusement douter d'y parvenir un jour.

Je vous raconte comment ça s'est passé.

Tout d'abord réveil à 4:50 am impossible de me rendormir par la suite. Gizmo (mon chat) me lèche la figure mais j'ai pas envie de le repousser, je sais qu'il faut me lever. J'ai besoin de prendre mon temps, pas de stress avec l'heure ce matin. Ma cheville droite élance. C'est drôle j'ai eu mal à la gauche mais jamais à la droite...

Déjeuner régulier, rien de spécial. En passant la recette d'hier soir, pas super bon. C'est ça quand on travail avec des restes :p

Après avoir revu mon attirail je m'habille et quitte la maison à 6hrs am. À cette heure là il n'y pas de traffic ce qui fait que j'arrive sur les îles de Bouchervilles parmi les premiers à 6:40 am.

Après avoir constaté que rien n'est prêt pour la cueillette des dossards je retourne vers la bagnole. Ma cheville droite élance toujours.

Je me permet un petit jog de réchauffement, la douleur ne disparaît pas.

Je test ma ceinture de bouteilles d'eau. Celle que j'avais acheté pour le Marathon de Montréal et qui n'a jamais servie. Et bien, elle ne servira pas non plus aujourd'hui. Constat. Elle est trop large même en réduisant la prise du velcro au maximum, elle glisse sur mes fesses, je n'ai pas envie de jouer avec ça ce matin. Elle restera dans la bagnole.

Il fait frais ce matin. 10 celsius, mais ça se réchauffe rapidement. Je vais sans doute laisser mes pelures dans la voiture et courir en short et en t-shirt.

Je laisse mon IPod dans ma poche ce matin. Il m'a trop causé de problème en entraînement, pas question de me fier sur lui ce matin (merci Dominick de m'avoir fait penser que c'est bien pour se concentrer de ne pas écoûter de musique) toute mon attention est sur la course. Seule ma bonne vieille montre avec chrono que je cliquerai au départ de la course et mon Ipod pour enregistrer la distance mais sans les écoûteurs.

Je me présente au départ de la course à 7:45 am. Les gens se déplacent déjà vers le départ, .5 kilomètre plus loin. En arrivant on nous fait patienter, le départ du 21 est 10 minutes avant le nôtre et les coureurs(euses) passeront par le même chemin, alors on attend sur le côté.

Puis on s'approche du départ. Un petit pont branlant, lorsque tous les coureurs le foulent ça bouge. Pas rassurant dirons certains. Je regarde devant, ça me revient... ici pas de capteur pour les puces électroniques au départ, donc le temps final est le temps de l'horloge...

Un léger handicap quand on songe que le goulot d'étranglement est bien réel au départ de cette course et il faudra faire avec. Si je veux atteindre mon objectif il ne faudra pas compter sur le "chip time".

Le départ est donné. On se faufile tant bien que mal et quelques dizaines de mêtres plus loin on commence à prendre un ryhtme de course. Deuxième souvenir... ici les balises sont mal faites. La marque du 1er kilomètre apparaît après 2:20 minutes de course (j'aimerais bien ça mais c'est impossible). Je me rappelle que les points d'eau sont de meilleurs repères. Mais il faut attendre le sixième kilomètre pour retrouver un certain niveau de confiance dans les pannaux. Il faut vraiment se discipliner si on ne veut pas manquer son coup et les premiers 5 kilomètres sont selon la sensation plutôt que selon les marques.

Au 4 ième kilomètre ma blessure à la fesse gauche, héritage d'un entraînement trop fréquent sur la piste intérieur de Claude-Robillard cet hiver (on tourne toujours du même sens), ré-apparaît. Pas grave, pas le temps de penser à ça. La douleur à la cheville a disparue elle.

Au septième kilomètre l'acide lactique se met à me faire souffrir. Je combat en restant zen et en relaxant mes muscles, ça passe.

Au huitième c'est une vieille blessure à l'épaule qui se rappelle à mon bon souvenir. Pas grave, on ne va pas commencer à s'en faire avec ça si près du but.

La marque du neuvième se présente. Je suis en 51:32, ça va bien pas de soucis.

Dernier sprint enthousiaste à 300 mètres de l'arrivée. Je regarde l'horloge, 59:27 minutes. Ouf, c'est juste mais j'y suis parvenu!

Une question dans ma tête, comment ai-je pû faire pour ralentir autant dans le dernier kilomètre en sprintant sur 300 mètres? Impossible. Je ne peux avoir couru ce dernier kilomètre en huit minutes.

Encore une fois la mesure est défaillante.

J'en suis à me dire que la course des îles de Boucherville devrait être rebaptisée la Fun Run des îles de Boucherville. Un certain manque de sérieux dans l'organisation, je ne comprend pas le système de mesure et je l'avais déjà constaté il y a deux ans (mauvaise mémoire qui m'a fait choisir cet évènement pour pourchasser mon objectif :p

Bon, ben c'est fait.

Temps officiel sur sportstats.ca = 59:34. J'aurais aimé plus éclatant, mais compte tenu de ce que je viens de raconter, on va dire que ça fait :))))

Maintenant j'attaque mon prochain objectif. Le semi-marathon en septembre. D'ici là, sans doute un ou deux autres 10 km histoire de bien cimenter ce temps.

Merci de vos encouragements, ils m'ont tenus compagnie ce matin. Une raison de plus de donner ce que j'avais à donner pour atteindre mon objectif :)

Je vais sans doute garder cette médaille et ce dossard un petit bout.


vendredi 3 juin 2011

Le jour J

Demain c'est le jour J.

La semaine n'a pas été super fantastique. J'ai tout de même réussi à faire les entraînements prescrits.

Je suis tombé sur cet article de Runners World qui décrit les composantes typique d'un bon entraînement. J'ai été heureux de constater que la formule décrite Amby Burfoot (son vrai nom?) ressemble à mon entraînement (ouf). Surtout que l'entraînement provient de Runners World (vous devez vous créer un compte "gratuit" pour accéder au Smart Coach), double ouf.

J'ai décrit sur le Grand Club RDS comment je me sens ce soir, alors je ne répéterai pas deux fois les mêmes commentaires, mais disons que je ressent un peu de nervosité ce soir. Peut-être est-ce une bonne chose car lors du Marathon de Montréal je n'en ressentais pas beaucoup, et le résultat a été pas beaucoup fort...

Donc demain j'espère que cette sensation, cette crainte de ne pas atteindre mon objectif se transformera en puissance et en motivation afin de me permettre d'atteindre mon objectif.

D'ici demain je vais sans doute tenter de relaxer un peu. Pas très faim dans le moment et il faudrait bien que je fasse un peu de carbo load, mais disons que ce n'est pas essentiel pour une petite distance.  Je vais finalement me tourner vers les pasta.

Quelque chose de très simple.

Macaroni en coudes
Sauce:
Jus de tomates
Pâte de tomates
Feuille de laurier
Basilic
Poivre
Poudre de chili
Vin rouge

Ça cuit dans le moment, je vous en donnerai des nouvelles.

Il y a des recettes sur Runners World pas trop mal d'ailleurs.

Après il restera à tenter de trouver le sommeil. Dodo très tôt car la course est à 8:10 hrs et j'ai environs 40 minutes de route, alors max 6 hrs debout demain matin, pour avoir un 8 heures de repos il faut se coucher à 10 hrs. Mais je pense même m'installer un peu plus tôt dans mon lit avec un bon bouquin car 6 hrs pour moi c'est trop serré, si je veux être là une demi heure d'avance ou même un peu plus.

J'ai placé mon réveil pour 5 hrs, pas certain que je vais pas taper sur le snooze en l'entendant :p mais on verra au moins j'essairai.

Puis je compte manger un déjeuner normal. Pas de diète farfelue de dernière minute, je vais prendre quelque chose de soutenant, si je me lève tôt ça ne me restera pas sur l'estomac.

Et vous? Vous avez des craintes de dernières minutes avant la course? Vous mangez quoi?

Au plaisir de vous lire.

jeudi 26 mai 2011

Avant dernière semaine et deuxième randonnée

Cette semaine c'est la semaine des doutes. Est-ce que j'ai vraiment fait tout ce que je devais faire pour être prêt?

Est-ce que ce type d'entraînement est suffisant?

Je ne me sens pas extrêmement rapide, finalement. Est-ce que j'arriverai à soutenir une vitesse de moins de 6 minutes / kilomètre sur une distance de 10 kilomètres?

C'est facile de le faire sur 3 kilomètres, mais sur 10? J'y suis parvenu sur une distance de 5 kilomètres mais ça fait déjà quelques semaines que je ne pousse pas autant.

Bien sûr j'ai augmenté la distance, j'ai fait les entraînements en vitesse, j'ai fait les tempo run, les long run, alors quoi?

Est-ce normal de douter de soi si près du but?

Je ne sais plus. La dernière fois où j'ai respecté mon training j'ai complété la distance mais j'ai fait un temps misérable. Est-ce que l'histoire va encore se répéter?

Pleins de doutes qui m'assaillent...

Mautadit... j'aimerais être plus certain, me sentir plus fort, me sentir capable de bousculer cet objectif qui pourtant était décevant lorsque j'avais vingt ans, qui m'aurais fait abandonner la course lorsque j'avais trente ans, mais aujourd'hui il me semble que c'est un objectif si difficile à atteindre, que j'ai beau m'entraîner de façon régulière depuis des mois je ne me sens toujours pas capable de percer ce fameux mur mental.

Vieillir apporte ce genre de doutes. Enfin c'est ce que je crois. Mais en réalité je dis souvent qu'on a beau vieillir on ne peut être certain qu'on ne parviendra pas à améliorer son temps. Il paraît qu'en veillissant on doit s'attendre à moins bien performer, mais comment sait-on qu'on a performer à son maximum si on n'a jamais été suivi par un entraîneur professionnel? Comment savoir si notre limite a déjà été atteinte?

Bon. Assez d'appitoiements.

J'ai complété mon entraînement de mardi et de ce soir sans problèmes. Je maintiens la vitesse prescrite, je devrais être remplis de confiance alors disons que je vais arrêter de m'en faire pour les prochains jours et continuer à me préparer en continuant à viser le succès pour le 4 juin.

Dimanche j'ai profité de la belle journée pour aller ajouter une randonnée à mon training alternatif.

Le mont Chauve près de Orford.

Un dénivelé de près de 600 m parcours jugé facile pour habitués de la randonnée, il offre quand même un bon défi et une superbe vue au sommet du lac Stukely.

Il faut tout de même se prémunir d'un bon bidon d'anti-bibittes pour ne pas se faire dévorer par les mouches noires (chose que je n'avais pas dans mon attirail et j'ai payé le prix tout comme mon amour qui s'est faite dévorée pendant près de trois heures).

Voici quelques photos du sommet, un bel endroit très près de Montréal qui vaut la peine d'être visiter.

Près du sommet

Vue du sommet en compagnie d'autre randonneurs

Et vous, avez-vous des doutes sur vos performances? Vous arrive-t-il de vous questionner sur votre capacité d'atteindre votre objectif? Que faites-vous dans ces moments là?

samedi 21 mai 2011

Bilan de la semaine

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.

On l'a dit souvent cette phrase, mais elle revient continuellement. La dernière chronique, celle de mardi faisait état de la détermination du coureur, qui contre vents et marées, bon bon, ok, je divague un peu la. Mais je disais donc que la température moins clémente forçait à sortir ses traits de caractère. Depuis, depuis... ben l'été est arrivé.

On a fait le saut comme ça, sans s'en rendre compte. Un jour c'est la pluie froide d'une fin d'hiver qui s'étire, et les couches qu'il faut encore enfilé, et l'autre on se promène en camisole et en short. Un jour on doit se forcer pour ne pas rentrer se mettre à l'abri du froid et de la pluie et l'autre on doit s'enduire de crème de protection contre les rayons UV. Un jour on a des frissons et on se demande si on va attraper quelque chose, et l'autre on se remémore que finalement, courir au froid c'est pas si mal tant il fait chaud!

Bon, ok, la dernière partie était un peu trop mélodramatique. Je crois que je retiens ça de mon chat.
C'est un Abyssin et il paraît qu'ils sont très mélodramatiques. Il n'aime pas beaucoup quand je me lève le matin et que je le sors de son sommeil pour aller courir. Il me le laisse savoir avec insistance mais je ne l'écoute pas car sinon je ne serais plus capable de faire un pas tellement il semble faire pitié quand on l'abandonne à son pauvre sort!

Donc, je disais que d'une température quasi hivernale on se retrouve maintenant avec la chaleur, et un tout autre environnement pour courir.


L'hiver par exemple je ne bois pas régulièrement, il est vrai que les distances ne sont pas très longues, rarement au-dessus de 5 ou 8 kilomètres. Mais dès que le soleil fini par faire son oeuvre il faut être prudent car la déshydratation nous guette.

Jeudi il s'agissait d'une session de Speed Work. 3 X 800 m à 4:19 / km pour une distance totale de 6 kilomètres. J'ai eu quelques problèmes avec mon Ipod alors j'ai dû diviser mon entraînement, mais disons que l'honneur est sauf.

Aujourd'hui je suis aller courir un dix kilomètre. Je devais le faire en 6:59 du kilomètre mais j'ai maintenu 6:20 sans effort. Malheureusement, encore une fois la technologie m'a joué un tour et le podomètre électronique s'est arrêté de fonctionner au 8 kilomètre. Il m'a donc fallu tout remettre en marche et je dois admettre que les deux derniers kilomètres ont été un peu moins bien calculés, mais bon.

Je me sens tout de même bien. La date du 4 juin approche rapidement, et je ne ne crois pas que mon objectif sois à risque. Je le saurai probablement mieux lors de ma prochaine sortie de 10 kilomètres, même si la vitesse demandée est loin de celle de la course.

Disons que j'ai une bonne dose de confiance et que j'anticipe que tout devrait bien aller pour la compétition de Boucherville. Mais il reste encore presque deux semaines et les entraînements devront être respectés pour m'assure d'être à mon maximum pour la course.

Avec la réchauffement de la température, il se peut que je recommence à porter ma ceinture de bouteilles d'eau. Ce sera intéressant de faire un test avec cette ceinture je l'ai acheté en prévision du Marathon, mais je ne m'en suis finalement jamais servi. J'avais plutôt l'habitude de courir avec un petit sac à dos et un camel pack.

Et vous? Comment luttez-vous contre la déshydratation?

A la prochaine!

mardi 17 mai 2011

La musique

Un titre tout à fait ordinaire.

J'avais envie d'écrire à propos de ma sortie de dimanche. Une sortie sous la pluie, une sortie de misère. Un premier 10 kilomètres en plus de quelques mois, et sous une pluie battante, quel bonheur.

Il y a des jours ou j'aime bien la pluie. Dès qu'il se met à faire un peu plus chaud, dès que le fond de l'air devient tolérable. En fait, certains jours d'été, je préfère carrément la pluie au soleil déshydratant qui enlève toute envie d'avancer. Mais dimanche ce n'était pas une de ces journées.

C'était une journée pour les coureurs, les vrais. Pas ceux qui sortent leurs souliers une ou deux fois lorsque le printemps arrive et les remettent quelques semaines plus tard là où ils les avaient prises, dans le fond du placard.






La difficulté de transiger avec le froid du printemps qui tarde à vraiment s'installer, l'eau qui ruisselle sur le visage, qui rend les vêtements détrempés. Les flaques d'eau qu'on n'arrive pas à éviter et qui rapidement mouillent les pieds rendant inconfortable la randonnée.






C'est comme l'hiver. Lorsqu'il y a tempête et qu'on doit s'habiller chaudement et courir dans la gadoue. Il faut mettre épaisseur par-dessus épaisseur afin de se protéger du froid. Lorsque le thermomètre affiche les moins vingt degrés on se demande vraiment pourquoi on n'a pas plutôt choisi les échecs au lieu d'aller se les geler pendant quelques kilomètres et se faire regarder par les passants qui se demandent bien quelle mouche nous a piquée pour tenter ainsi d'avancer un pas devant l'autre, tant bien que mal en sautillant à gauche, à droite des bancs de neige.

Oui, il faut parfois de la volonté pour aller faire son entraînement malgré la température qui s'acharne à donner raison à ceux qui croient qu'il faut être un peu fou pour s'entraîner tout l'hiver  sans arrêter alors qu'il serait plus simple d'attendre le retour du beau temps et sortir ses souliers pour aller courir, une ou deux semaines, histoire de ne pas trop mal paraître dans son maillot de bain et après ranger bien sagement ses souliers jusqu'au prochain printemps.

J'ai croisé des coureuses lors de ma sortie. Je pouvais lire la détermination dans leurs yeux, certaines semblaient même sourire malgré le temps déprimant, comme si elles disaient: "c'est pas grave la pluie, je me sens bien, j'ai chaud en dedans et je continue à m'entraîner pour moi, pas pour les autres."

Alors je mets ma musique, j'écoute Cee Lo Green, Beyonce, Queen, The Cure et toutes ces chansons me permettent d'oublier la pluie, ou plutôt, de composer avec elle, en écoutant ma musique je reprends le rythme et je me dis: "c'est pas grave la pluie, je me sens bien, j'ai chaud en dedans et je continu à m'entraîner pour moi, pas pour les autres."

Quelle genre de musique écoutez vous pour vous motiver?

Voici ma liste des top 10
Forget you - Cee Lo Green
Price Tag (Extended) - Jessie J
Pump it - Black Eyed Peas
Breakthru - Queen
Close to me - The Cure
Hey ya - Outkast
Lucy can't dance - David Bowie
Rehab (Glee cast version) - Glee Cast
Young Turks - Rod Stewart
Rock & Roll all night - KISS

Avez-vous une playlist pour courir? Quelles chansons apportez-vous?

Trajet de ce soir, un petit 7 kilomètres autour du parc Jarry.



dimanche 8 mai 2011

La préparation mentale

J'en suis maintenant à moins d'un mois du jour "J". Je me sens bien, jusqu'à présent j'ai respecté mon programme d'entraînement sauf une légère exception il y a deux semaines.

Le plus difficile est toujours de courir à la vitesse 60 % - 65 %. J'ai toujours l'impression que je ne me dépense pas suffisamment. Que je n'arriverai jamais à performer à la hauteur de mes attentes si je continue ce type d'entraînement. Mais en réalité même lorsque j'avais un coach qui me supervisait, l'entraînement ressemblait à ce que je fais dans le moment, alors il faut bien se fier à quelqu'un ou à quelque chose non?

Je me fais violence et je maintiens la vitesse demandée même s'il m'arrive de pousser un peu plus durant la période totale de l'entraînement. Par exemple je cours la première demi plus lentement que demandé et j'accélère sur la deuxième moitié, ceci me permet de mesurer mon tonus, de voir ou j'en suis.

Je réalise au fil du temps que je me suis amélioré. L'an dernier je trouvais difficile de courir à 6:30 car mon training de marathon se tenait autour de 7:20 sur le long run. Dans le moment je me tiens à 7:00 sur le long run, mais lorsque j'accélère sur la deuxième portion je tombe facilement en deçà de 6:25 et je ne ressens presque pas d'essoufflement.

Il faut croire que le training fonctionne.

La compétition que j'ai choisie pour mon objectif de cet année est celle des Îles de Boucherville. Un endroit bucolique. Les arbres, les sentiers, le fleuve, les petits oiseaux, il faut faire attention pour ne pas se laisser trop distraire de sa course.

Je me prépare mentalement pour la course, j'imagine le départ très encombré, les coureurs qui tentent de se faufiler dans le petit sentier jusqu'au pont qui enjambe le ruisseau. Il faut faire preuve de patience pour ne pas s'emballer et regretter l'énergie dépensée trop rapidement qui risque de mener à une contre-performance, comme ce fut le cas il y a deux ans.

J'imagine le parcours, je me rappelle les passages un peu plus difficile ou l'eau manque, où le soleil frappe plus fort, les petites côtes (très petites) qui traîtreusement guettent le coureur pour lui faire faire un faux pas. Le recours à la préparation mentale de ce genre s'appelle la visualisation.

La visualisation c'est un truc que beaucoup d'athlètes utilisent pour se préparer mentalement à une compétition. Ils se rappellent comment ils se sentaient lorsqu'ils ont bien performer, comment était l'environnement et le projette dans le futur, afin de se préparer à affronter le prochain défi.

Et vous, faites-vous de la visualisation? Quels trucs utilisés vous pour vous préparer à une compétition ou une session d'entraînement plus intense?

La semaine prochaine je ferai un dry run, premier test sur une distance de 10 kilomètres depuis le début de ce petit programme.

vendredi 29 avril 2011

Le rôle du sommeil dans l'entraînement

Beaucoup d'experts vous le diront, le sommeil est un élément essentiel de la bonne forme.

Il faut maintenir une moyenne de huit heures de sommeil régulier afin de maximiser la récupération lors des entraînements.

Cette semaine j'avoue que j'ai manqué à ce commandement et ma semaine a bien faillit se solder par un échec à rencontrer mes objectifs.

En plus de gérer les multiples nuits d'insomnie, difficilement explicable dans le moment, j'ai dû composer avec un horaire chambardé par le travail et les obligations familiales.

Mardi j'ai manqué mon entraînement régulier, à cause de l'horaire qui ne convenait plus. Je me suis donc mis en tête de me reprendre mercredi matin, mais malheureusement la nuit de mardi à mercredi a été très courte, dû à une insomnie.

J'ai donc décidé de passer l'entraînement en me promettant de me reprendre jeudi.

J'apréhendais l'entraînement de jeudi car la semaine n'était pas couronnée de succès jusqu'a présent.

Pour achever le tout, la nuit de mercredi fût encore pire que la précédente.

Mais qu'à cela ne tienne, ayant définitivement oublié l'idée de trouver le sommeil à 6 hrs du matin je me suis habillé, j'ai enfilé mes souliers de courses et hop direction le parc pour un entraînement matinal.

Pas banal cet entraînement, 3 X 800 m à 110% avec des reprises de 400 m entre chaque. Le tout précédé de 1,4 k de réchauffement et suivi d'un autre 1,4 k de refroidissement. Disons que le coeur n'y était pas au début.

Cependant ça s'est merveilleusement passé. J'ai fait mes 3 boucles en faisant moins d'effort que je ne l'aurais cru. J'ai même fait une boucle plus rapide que demandé.

Je ne sais pas si c'est de faire du speedwork le matin qui m'a réussi ou si c'est simplement la frustration dû au manque de sommeil, mais je suis finalement très content d'être aller faire cette petite sortie si tôt le matin.

Et vous? Comment arrivez-vous à gérer votre horaire de vie "normale" et votre entraînement?

Au plaisir de vous lire.

mardi 26 avril 2011

Les randonnées en montagne

Je le mentionnais dans mon billet précédent, je ne suis pas certain si la randonnée en montagne est prescrite pour les coureurs.

Les opinions semblent diverger, et si l'on soigne des blessures aux genoux ou aux chevilles c'est sans doute contre-indiqué.

Je suis aller faire une longue rando hier. Au New-Hampshire. Une balade près de 3:30 aller pour un autre cinq heures de randonnée. Il y a plusieurs choses à surveiller lors d'une telle randonnée.

Tout d'abord la longue période de flexion de jambes durant le voyage, la position assise quoique fréquente pour les gens qui travaillent dans un bureau, peu causer des problèmes si on fait un exercice violent tout de suite après. Mon épisode de tendinite du genou m'a laissé suffisamment de souvenir pour que je sois sur mes gardes.

Par contre, comme la randonnée ne demande pas un effort du même type que la course, je ne crois pas qu'il y ai de problème à faire un tel voyage avant de gravir une montagne. Ceci dit, je prends soin de modifier fréquemment ma position au volant afin d'éviter d'être trop fatigué.

Ensuite, il faut redoubler d'attention lorsqu'on fait la randonnée, d'une part les pièges sont nombreux et il suffit d'un rien pour se fouler une cheville ou se tordre un genou.

Pour moi c'est exactement le genre de pratique que j'apprécie, ce genre de randonnée exerce mes réflexes et m'habitue à éviter les pièges, je crois que je réagis mieux lorsque je rencontre un petit obstacle sur la route pendant mon entraînement à cause de cela.

Ensuite l'exercice est excellent pour augmenter la capacité aérobique. La marche détendue et soutenue permet de développer d'avantage son endurance et apporte beaucoup de bienfaits à l'organisme.

Il faut aussi se rappeler que quoique moins intense que la course à pied, par sa durée et selon le trajet choisi, l'effort est équivalent. Il faut prendre soin de bien s'abreuver tout au long de l'exercice (une fois au dix minutes). Personnellement je traîne un Camelbak (sac à eau) qui contient 2 litres d'eau et je reviens rarement avec une seule goutte d'eau de réserve.

Il faut aussi s'assurer de bien se nourrir, avant, pendant et après la sortie. Je traîne des noix, des raisins, des canneberges et un petit lunch pour lorsque j'atteint le sommet.

Finalement il faut aussi suivre la randonnée d'une bonne séance d'étirements, oublier de le faire peut se traduire par des douleurs musculaires qui traînent quelques jours après la sortie. On dit 5 minutes d'étirements par heure d'exercice, j'en fait un peu moins mais l'important c'est d'en faire.

J'ai quelques photos de ma randonnée, au plaisir de savoir si vous avez des exercices ou des passe-temps sportifs qui complètent votre entraînement.


Où peut-on se promener en chandail dans la neige?


Vue du sommet, 4.459 pieds plus tard

vendredi 22 avril 2011

Le Speedwork ou l’entraînement en vitesse.

La dernière session s’est bien déroulée malgré la demande accrue en énergie.

Une session de speedwork vient parfois chercher l’énergie dont on dispose. Pour moi c’était hier soir la première officielle de ce programme de dix semaines. J’ai fait du speedwork tout l’hiver mais quand on fixe soi-même les objectifs, on peut ne pas être aussi exigeant qu’un coach, ou pire qu’un programme informatique !

Les objectifs du speedwork a pour but de faire augmenter la vitesse moyenne générale du coureur. On se doute que de courir toujours à la même vitesse, en augmentant la distance permet d’augmenter son endurance, mais si on ne pousse pas ses limites, on ne s’améliore pas, et possiblement on pourrait dans les pires cas voir cette endurance se détériorer.

De plus l’entraînement en vitesse permet au coureur de faire face aux obstacles de la nature, les côtes ou les descentes rapides sans subir de perte importante d’énergie.

Les entraînements en vitesse peuvent aussi être la cause de blessures, donc il faut s’assurer qu’on le fait selon ses capacités et aussi qu’on écoute son corps. Les petits bobos perçus durant l’entraînement se révèlent parfois être extrêmement douloureux au repos.

La séance d’hier comprenait 4 séries de 800 m à une vitesse entre 8% et 10 % plus rapide que mon objectif sur 10 km. J’ai trouvé le challenge assez bon, j’avais un peu de difficulté à maintenir le pace alors je devais consulter mon aide fidèle, mon Nike+ qui est connecté à mon IPod, la combinaison musique et technologie qui me permet de bien gérer ma vitesse.

Les ralentissements se faisaient surtout sentir lorsque je perdais le focus, lorsque mon esprit se mettait à réfléchir à d’autres trucs, ce qui arrive souvent après une certaine distance, dans mon cas environs après le premier 500 m. Il me fallait donc vérifier mon temps à tous les 200 m pour m’assurer que je maintenais une vitesse globale dans les spécifications.

Mission accomplie, donc satisfait de mon entraînement. Seul hic, je suis retourné sur la piste intérieure (concours de circonstances) alors je n’ai pas forcément mis tous les oeufs dans le panier (c’est d’occasion en ce weekend Pascal ?) pour m’assurer de guérir cette blessure qui se rappelle à moi ce matin.

Je me promets de détailler les différents types d’entraînements au fur et à mesure où je progresserai vers mon but ultime la course du 4 juin.

Je suis un peu ambivalent avec mon programme de training électronique... j’ai découvert sur Nike+ les entraînements qu’ils offrent et j’avoue que celui-ci me tente un peu. Mais je me questionne, est-ce une bonne idée de changer de programme maintenant?

L’intérêt que j’ai avec le programme de Nike+ est le fait qu’ils me forcent à courir des distances plus grandes que celle visée (j’aurais des séances de 12 k pour un objectif de 10k). Je trouve que cette façon de s’entraîner a des vertus car la tête sait très bien que la distance finale n’est pas l’objectif, que la capacité de courir celle-ci est déjà réglée. Mais je me demande si je risque pas de m’user d’avantage que nécessaire et donc perdre de la rapidité avec ce type d’entraînement?

Si quelqu’un lit ce blogue et a une opinion sur le sujet, merci de m’en faire part ?

mardi 19 avril 2011

Les petits bobos...

Soigner les blessures fait souvent partie du lot des coureurs de distance.

J'ai personnellement éprouvé plusieurs fois le besoin de prendre une pause dû à un problème causé par l'exercice de mon sport préféré.

La première blessure sérieuse fût une tendinite du genou. Je venais de terminer mon premier marathon, c'était au début des années 80 et alors les spécialistes de la médecine sportive n'étaient pas légion.

Je me rappelle que les symptômes ont commencés alors que j'avais décidé d'aller rejoindre un copain qui courait le Marathon d'Ottawa. Parti le matin même de la course depuis Montréal, après une randonnée de 2:30 heures, j'avais eu l'idée géniale de rejoindre mon ami à la mi-parcours et courir avec lui, à froid, sans réchauffements.

Le changement brusque de la position stationnaire à celle de la course avait eu raison d’une musculation déjà taxée par plusieurs années de problèmes avec mes chevilles. Dès lors que la douleur apparut, il me devenait extrêmement difficile de continuer l’entraînement pour mon deuxième marathon qui avait lieu au printemps cette année la.

Je me suis mis à chercher l’avis d’un médecin, celui-ci me conseilla rapidement de penser à faire un autre sport : « la course n’est pas pour vous ». Mes oreilles incrédules refusaient d’admettre ceci, j’avais déjà complété un marathon, il devait bien avoir tort.

J’ai décidé d’aller chercher un deuxième avis, un médecin d’un ami, d’un ami. Vous voyez le genre. Lui aussi après quelques minutes me conseilla vivement de me mettre au macramé. Sans vouloir vexer personne, ce n’est pas le genre de sport qui m’attirait!

Finalement, en désespoir de cause, je me décidais à téléphoner à un athlète qui avait participé aux Jeux du Québec pour lui demander conseil. Il me référa à l’une des seules cliniques sportives de l’époque, située alors sur la rue Frontenac.

Une fois sur place, le médecin consultant eu rapidement fait de diagnostiquer un problème de pronation excessive ce qui causait un déséquilibre dans la position de ma jambe et donc créait une demande de compensation trop grande au niveau de l’articulation du genou.

Il me donna une ordonnance pour une paire d’orthèses et un traitement aux ultra-sons et me renvoya chez moi. Avant de le quitter, je lui fit part de mes inquiétudes : « vous savez, avec les autres médecins qui me conseillent de ne pas courir, je suis aux arrêts depuis 3 semaines et le marathon c’est dans moins d’un mois. Combien de temps vais-je attendre avant de recommencer l’entrainement? ». Le médecin regarda sa montre et me dit : « j’attendrais encore 2 jours avant de reprendre l’entraînement ».

Ces paroles étaient un baume sur mon âme de coureur meurtrie. Dès le jeudi j’étais de retour à l’entraînement, j’ai appris à mettre un peu la douleur en sourdine et une fois équipé de mes orthèses je n’ai plus jamais souffert d’une tendinite du genou.

Par contre depuis la fin de l'hiver j'ai mal à la fesse droite. Une douleur qui semble être apparue à cause d'un entraînement hivernal trop fréquent sur une piste de 200 mètres intérieure avec une inclinaison. J'espère en venir à bout seul, mais sinon j'irai chercher l'aide d'un physiothérapeute.

Il existe plusieurs blessures du coureur, certaines sont plus ou moins faciles à traiter. Mais l’important, avant de lancer la serviette, c’est de consulter un médecin qui s’y connait. On a souvent trop de respect pour nos bons spécialistes. Ils sont très bons c’est certain, mais ils ne sont pas spécialistes de toutes les disciplines.

Questionner, demander un deuxième avis, on ne sait jamais, ça pourrait vous garder en santé.

Et vous, vous avez eu des blessures? Avez-vous eu de bons conseils pour vous remettre sur pieds?

Erratum

Correction...

Dans mon dernier billet j'aurais dû écrire:
1ière séance : 6 kilomètres à 65% ou endurance fondamentale (selon la formule que vous préférez. 2ième séance : 1,5 kilomètre à 65 % (EF), 3 kilomètres à 80 % (ou demi-train) et 1,5 kilomètre à 65 % (EF) (cool down). La troisième séance un autre 6 kilomètres à 65 % (EF).

dimanche 17 avril 2011

Bilan de la première semaine

Bilan de la première semaine

Hier j’ai complété la cédule de la première semaine.

Résumons. 1ière séance : 6 kilomètres à 65% ou demi-train (selon la formule que vous préférez. 2ième séance : 1,5 kilomètre à 60 % (DT), 3 kilomètres à 80 % (ou train) et 1,5 kilomètre à 60 % (cool down). La troisième séance un autre 6 kilomètres à 65 %.

Dans tous les cas, je n’ai pu résister à courir plus rapidement que la vitesse prescrite. Mon training n’est pas ultra scientifique, j’utilise Smart Coach sur le site RunnersWorld.com. J’ai fait partie du Club des Vainqueurs pendant une courte période et j’ai suivi les conseils du coach Jean-Yves Cloutier un des bons de la profession. Malheureusement je ne me suis jamais adapté à sa méthode, je ne parviens pas à m’améliorer en me concentrant uniquement sur la durée des sorties.

J’ai besoin de me mesurer par rapport à la distance courue et je trouvais qu’en ne me fiant qu’à la durée, je perdais de la vitesse au lieu d’en gagner. J’aurais peut-être complété mon dernier Marathon de meilleure façon si j’avais suivi ses conseils, mais je crois que le défaut était que je n’avais qu’une faible supervision de la part du coach. Il offre un programme d’assistance par courriel ou téléphonique à plusieurs personnes, mais je crois qu’il faut un entraînement plus personnalisé pour que ceci porte fruit.

Je suis donc revenu à la méthode de l’assistance via Internet. Il existe une foule de programmes, MapMyrun, Nike+, et certainement un millier d’autres sites offrent des outils en ligne. Pour moi, l’entraînement de RunnersWorld fait l’affaire. Il m’a permis de passer de sédentaire à coureur régulier en trois mois. Je l’ai utilisé à quelques reprises pour m’aider à me fixer des objectifs. Dans le moment, j’ai une barrière psychologique à franchir et le petit training m’aide à y arriver.

Utilisez-vous les services d’un coach? Comment est-ce que vous aimez l’expérience?

samedi 16 avril 2011

Boston dans deux jours!

Je n’y serai pas bien entendu. Mais j’ai des amis qui y participent et je les salut bien bas. Il faut du courage, de la détermination et une énergie d’enfer pour parvenir à se qualifier pour le plus prestigieux des marathons actuels.
Patricia s’entraîne depuis quelques années et l’an dernier elle réussi le temps de qualification, depuis elle nous tient en haleine avec son journal sur le web. Inspirant dites-vous? Très inspirant. Même si nous, les pauvres mortels qui n’arrivont qu’à enligner que difficilement les 42,2 kilomètres qu’il faut pour compléter la distance ne pouvons que rêver de compléter un tel défi, il n’en demeure pas moins que nous partageons les mêmes peines, les même joies, et les mêmes difficultés. Que l’on s’entraîne pour un 5, 10, 21 k ou un Marathon, on a toujours des moments de joie, de découragement et des moments où on doit simplement se laisser aller pour ne pas devenir complètement marteau lorsqu’on performe moins bien une journée.
Boston c’est tout de même la légende. Je me rappelle lorsque j’ai couru mon premier Marathon. À cette époque Alberto Salazar était le roi du Marathon, il disputait la ligne d’arrivée à Bill Rodgers. Ils brisaient record sur record. Un peu plus près de moi, Jacqueline Gareau remportait le légendaire marathon dans la controverse de la tricherie de Rosie Ruiz. Pour moi Jacqueline Gareau était une inspiration. Elle montrait à nous les coureurs du dimanche que tout était possible.
Je n’ai jamais couru un des prestigieux marathons de New-York où d’ailleurs mais Montréal est devenu mon Boston à moi. Je n’envisage pas de parcourir cette distance à nouveau dans un futur rapproché, mais il conserve une place privilégiée dans mon cœur pour cette épreuve particulière du monde de l’athlétisme.
Je me rappelle encore les départs impressionnants sur le pont Jacques-Cartier, nous étions 12 ou 13 000 coureurs. Lorsqu’on se tenaient immobiles sur le pont on le sentait vibrer. Tous ces coureurs qui sautillaient parvenaient sans aucun doute à faire bouger cette immense masse de béton et d’acier.
Les départs étaient donnés par la garde franche de la marine. Les coups de semonces (je ne me rappelle plus très bien si c’étaient de coups de canons ou de mousquets) nous donnaient le départ. Et, à cette époque, il n’y avait pas ces merveilleuses petites puces électroniques qui captent notre temps réel, donc, les coureurs de la masse dont je faisais partie, étaient pénalisés dès le départ. Mais quelle atmosphère. Les coureurs, nombreux, la foule qui nous saluait tout le long du parcours, l’énergie était palpable.
Lundi matin, plusieurs milliers de personnes prendront le départ sur Main Street dans la petite ville de Hopkinton. Pour plusieurs, se retrouver sur la ligne de départ signifiera déjà mission accomplie.
Je souhaite bonne chance à tous les coureurs et les envie d’être parvenus à se présenter en tout honneur sur la ligne de départ.

jeudi 14 avril 2011

Les petits oiseaux et les gros chiens

Troisième jour du programme d'entraînement.

Ce matin, 50 % du parcours à 70% et 50 % à 80%.

Un peu frisquet ce matin malgré le soleil et la persistance du printemps à prendre sa place. J'ai déjà dit que c'est agréable d'entendre le chant des oiseaux le matin mais c'est aussi le moment de la journée ou les propriétaires de toutous promènent leur fidèles bêtes et ceci veut souvent dire "gare au mollets" pour les coureurs.

Ce matin j'ai remarqué la variété et les différents styles de ces meilleurs amis des hommes et des femmes. Beagle borgne avec la démarche clopin-clopant, Labrador noir un peu fou, Grand Caniche enjoué; elles sont toutes de braves bêtes à condition que leur maîtres s'en occupe et s'assurent qu'elles comprennent la signification de partager l'espace. Ce matin rien à dire, tous ces dignes représentants de la race canine se sont bien tenus en présence de l'humble coureur que je suis.

Mais il y a des jours où ce n'est pas toujours comme ça. Je comprends un peu mieux depuis quelque temps pourquoi les chiens agissent ainsi et dans la majorité des cas, la responsabilité en revient à leurs maîtres. Les animaux agissent selon ce qu'on leur permet de faire et si certains se mettent à me courir après parce que j'ai le malheur de croiser leur chemin dans un parc d'abord conçu pour les être humais, c'est parce qu'ils croient que c'est correct.

Je ne sais pas quelle expérience vous avez eu avec les chiens, mais pour ma part, à toutes les fois où je dois en croiser, je me méfie, je me déplace pour m'éloigner du chemin de l'animal et je l'observe pendant toute la durée de ma rencontre avec lui.

Revenons à la course. Ce matin, comme pour celui précédent, ce fut difficile de commencer la course, mais comme je devais faire le premier 1.5 K à une vitesse plus lente, j'y suis parvenu sans trop d'effort. Cependant j'ai connu un passage à vide, est-ce parce que je ne mange pas avant d'aller courir? Je trouve difficile de prendre quelque chose et sortir immédiatement, j'ai l'impression d'avoir une boule dans l'estomac. Me lever plus tôt pour pouvoir me donner le temps de manger et digérer un peu me semble très difficile car je me lève déjà tôt.

Que faire? Suggestions?

Bonne journée!

mardi 12 avril 2011

Jour deux

Aujourd'hui je me suis levé tôt pour courir.

Et vous? Êtes-vous matinaux où coureurs de fin de journée?

Personnellement, je suis plutôt du genre fin de journée. Le matin n'a jamais été ma période de haute performance. Mon meilleur temps à vie en course sur 10 km a été accompli à 7heures le soir.

Lorsque j'ai commencé à m'entraîner, j'avais des copains qui préféraient courir le matin et je me faisais violence, mais c'est vraiment le mot, violence! Pour aller courir avec eux.

Avec le temps j'ai surtout organisé mon agenda pour courir le soir, toutefois il y a plusieurs avantages à courir le matin.

Tout d'abord l'agenda personnel. Nous avons souvent des engagements familiaux ou sociaux qui nous demande d'être disponibles le soir, insérer une séance d'entraînement veut souvent dire de dire non aux autres choses, alors, un petit jog le matin réduit l'impact sur les autres trucs de la vie.

Ensuite la quiétude. Le matin, en effet, les rues sont désertes et les quelques coureurs qui se lèvent tôt pour faire la même chose ne sont pas légion. Le printemps est souvent la meilleure période de l'année pour courir le matin. La chaleur du soleil qui n'est pas trop vive mais qui nous réconforte, les oiseaux qui chantent, le calme de la ville (pour les citadins comme moi), sont autant de raisons pour apprécier ce moment du jour.

L'appétit. En courant le matin, on sollicite le reste de l'énergie qu'on avait engrangé avant le couché, et selon la distance que l'on courre on prendra ou non le temps de se mettre quelque chose dans l'estomac avant de partir. Pour ma part je n'arrive pas à manger si tôt le matin avant d'aller courir, alors j'ai très faim au retour et je mange avec un bien meilleur appétit. Et vous? Êtes-vous du genre à manger avant de sortir?

Mon entraînement de ce matin consistait en un 6 kilomètres à 60%. Pas difficile et même un peu frustrant. Ayant couru tout l'hiver à 75% ou 80% en salle, je trouve difficile de me "pacer" et de ralentir. En fait je n'ai pas été capable de courir aussi lentement que demandé, mais bon, je crois qu'il faut aussi se laisser aller quelques fois et profiter de la façon dont on se sent.

Bon, et bien, bonne journée à toutes et à tous.

Objectif 2011

J'ai ouvert ce blog pour partager mes nouveaux rêves, défis personnels, concernant la course à pied.

Après un retour à l'entraînement il y a de cela maintenant près de 3 ans, j'ai eu le temps et l'envie d'essayer toutes les disciplines de distance, en débutant par le modeste 5 kilomètres, j'ai lentement augmenté mes distances de courses, pour compléter un premier 10 kilomètres en septembre 2008, puis l'année suivante, c'était le semi-marathon.

Une performance toute ce qu'il y a de banale, mais disons que, vu les circonstances après un si long silence dans le domaine de la longue distance j'étais suffisamment satisfait pour profiter de ce moment avec une certaine satisfaction.

Qui ne dure pas longtemps, car on se dit toujours qu'on aurait pu, qu'on aurait dû faire mieux, n'est-ce pas?

Il faut s'interroger sur l'impact du vieillissement dans l'accomplissement de l'activité physique. Plusieurs spécialistes disent qu'il est normal de constater une détérioration de la performance avec l'âge. Malheureusement, pour plusieurs personnes, ceci devient une excuse. Après tout, les spécialistes me disent que je ne devrais pas m'attendre à courir aussi rapidement, alors ça devrait être comme ça n'est-ce pas?

Mon seul problème c'est que, combien d'entre nous, modestes coureurs sans trop d'assistance, savons quel est notre point limite? Notre summum? Ce top du top, qu'on ne pourra, ne saura jamais dépasser? Avons-nous vraiment pousser nos limites lorsque nous avions 20 ans? Est-ce que nous devons obligatoirement nous dire que c'est impossible de faire mieux qu'à cet âge là?

J'ai finalement couru le marathon de Montréal en 2010. Piètre accomplissement dans ma vie de coureur, je suis un de ceux qui ont fermé le peloton... je n'aurais jamais cru que ça m'arriverait. Un peu découragé le monsieur lorsqu'il regarde tout cela, pourtant, j'ai envie de dire: rewind.

Quels étaient mes objectifs en courant ce marathon?

Vitesse: je me suis entraîner à une vitesse de 7 - 7:30 tout le temps, je ne pouvais difficilement anticiper faire mieux que 5:30, même si je me suis bercé d'illusion en me disant que je pourrais sans doute faire 4:30 :p

Endurance: mon premier et ultime objectif était de terminer la distance, trop longtemps sans faire ce genre de distance, terminer c'est déjà bien. Résultat : accompli.

Deuxième objectif d'endurance: courir toute la course. Depuis mon premier marathon en 1980, j'ai toujours eu de la difficulté avec le passage à vide, le mur. Résultat, à toutes les courses j'ai toujours dû arrêter, voir marcher un, deux ou même quatre kilomètres. J'espérais courir toute la distance, quitte à ne pas faire le meilleur des temps. Résultat : accompli.

Alors, j'ai atteint la plupart de mes objectifs, pourquoi ne suis-je pas satisfait?

Le premier problème est la durée. Je me suis entraîné sérieusement, j'ai fait tous mes tests, 32k (2 fois) et 35 k en pratique, avec une moyenne qui me permettait de croire que j'aurais un bien meilleur temps que ce que j'avais anticipé.

Les 15 ou 20 premiers kilomètres ont été beaucoup plus difficiles que prévus. Et je me sentais fatigué au départ. J'avais apporté des barres énergisantes et ma ceinture de bouteille d'eau, mais lors du départ j'étais un peu stressé et j'ai laissé ma ceinture, mes barres énergisantes et mon cellulaire dans mon sac de voyage. Je n'avais en tout et pour tout que mon Ipod pour me tenir compagnie et comptabilisé ma performance. Il s'est mis à défaillir au 20 kilomètre. À partir de ce moment là, je n'ai jamais pu savoir à quelle vitesse j'allais (outre la marque des 21 ième kilomètres qui me gardait encore optimiste pour 5:15 ou moins).

Je me suis donc préservé, j'ai préféré atteindre mon objectif de courir toute la distance quitte à ne pas terminer aussi bien que je l'espérais.

Cependant j'étais loin de me douter de la "lenteur" à laquelle j'évoluais.

Résultat? Fin de course super lente, j'avais le pace car derrière moi! LOL Mais quand j'y repense, je n'ai pas raté tous mes objectifs. Sauf que cela m'a dissuadé de me remettre au marathon cette année.

Depuis que j'ai recommencé à courir je me dis que je suis capable de revenir sous les 6 minutes du kilomètre et en fait j'ai déjà brisé la marque 2 fois au cours des deux dernières années mais sur 5 kilomètres. Cette année mon nouvel objectif c'est le 10 kilomètres sous les soixante minutes.

Je débute aujourd'hui un entraînement de 8 semaines (je me suis maintenu tout l'hiver) qui m'amènera à mon objectif pour le 4 juin.

Je ferai part de mes progrès sur ce blog.