dimanche 19 juin 2011

No pain, no gain...

Ce matin je vous écrit en direct de mon balcon. Installé sagement dans mon fauteuil, je contemple une ruelle tout à fait urbaine de Montréal.

Mon voisin d'en arrière est en train de regarder une feuille de pré-fini qui servira sans doute à enjoliver son sous-sol. Pendant ce temps, mon autre voisin quelques maisonnettes plus loin nous fait partager ses goûts musicaux, qui me conviennent parfaitement ce matin. Une musique aux accents portugais, festive et joyeuse.Tout à fait au goût du jour.

Le soleil un peu moins puissant ce matin permet aux coureurs de se détendre ou d'y aller à fond sans devoir se soucier de la déshydratation. Une journée parfaite.

Je suis allé faire une petite "long run" de 8 kilomètres ce matin. Difficile encore une fois de s'en tenir aux recommandations du "Smart coach" de maintenir une vitesse de 60 % - 65 % mais j'essais de m'y conformer. Maintenant que je me suis fait la preuve que ce genre d'entraînement peut fonctionner avec moi je ne vais pas commencer à changer de technique, en tout cas pas maintenant.

Je réalisais comment je me sentais bien ce matin. Un de ces rares moments ou tout semble fonctionner. La force dans les jambes, la fatigue supportable, la température qui permet de courir à son rythme sans ajouter un facteur externe qui vient contrebalancer le tout. La force du corps et le repos de l'esprit. Les deux réunis le tout ajouté à une température parfaite. Vraiment une superbe journée pour un entraînement.

Lorsque je courais ce matin, je me suis rappelé comment j'appréhendais ma course du 4 juin dernier. Les promesses que je m'étaient faites et celles que j'avais partagées, comment me sentirais-je si je ne parvenais pas à atteindre mon objectif?

Ce matin, tout cela semblait si loin... Je me suis remis à penser à un truc qui me chicotte depuis longtemps. Pas certain que je n'en ai déjà parlé, mais bon désolé si je radote. Je me suis dit que je ne sais pas vraiment quelle est ma vitesse maximum. J'ai lu quelque part qu'on perd de la vitesse, qu'on doit s'attendre à être moins performant en vieillissant, mais si on ne sait pas quelle était sa vitesse maximale à l'âge de 25 ans, comment savoir  ce qu'elle devrait être à 50?

C'est pour cela que je continue à croire que je peux faire mieux encore. C'est pour cela que je continue a vouloir courir plus vite. Je ne sais pas quel est mon point maximal ni comment j'en arriverai à cette conclusion mais une chose est claire: pour arriver à être plus performant il faut pousser la machine, être prêt à souffrir.

Je n'ai pourtant pas souffert tellement lors de la course du 4 juin. Ça c'est la bonne nouvelle. Clairement dans ma tête refaire cette performance personnelle est atteignable, la dépasser, sans aucun doute. La question sera maintenant, jusqu'où? Ce n'est par contre qu'à partir du moment ou j'ai de nouveau accepté que je n'arriverais  pas à atteindre mon objectif sans pousser la machine, sans accepter de souffrir, que j'ai recommencé à progresser.

J'avais dans la tête durant ces séances d'entraînements le slogan "No pain, no gain", qui me revenait sans cesse. Une façon comme une autre de se motiver.

Je me suis demandé qui avait mentionné ces paroles en premier. Une recherche sur Internet dit que c'est l'actrice Jane Fonda qui a popularisées ces paroles, qu'elle utilisait fréquemment dans ses vidéos d'exercice au début des années '80. L'origine réelle de ces paroles semble discutable, certains l'attribue à Benjamin Franklin qui aurait écrit des paroles similaires dans une de ses pièces de théâtre d'autres la font remontée aux début du premier millénaire dans les écrits du Pirkei Avot un texte Hébreux, mais ce qui compte c'est l'impacte que ces paroles peuvent avoir si on les fait siennes.

Je compte m'inscrire pour un évènement dans les prochaines semaines, mais je veux bien choisir, j'ai besoin d'une course qui me permet de bien compter mon temps, une qui chronomètre le départ et l'arrivée, quoique le course du 4 juin m'a permis de dépasser mon objectif malgré le handicap du départ j'aimerais bien aussi avoir mon "chip time" cette fois-ci. Histoire de savoir quel est mon prochain objectif une fois le bruit du départ retiré de l'équation.

Et vous, que pensez-vous de ce slogan? Y croyez-vous? En avez-vous un autre?

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