jeudi 26 mai 2011

Avant dernière semaine et deuxième randonnée

Cette semaine c'est la semaine des doutes. Est-ce que j'ai vraiment fait tout ce que je devais faire pour être prêt?

Est-ce que ce type d'entraînement est suffisant?

Je ne me sens pas extrêmement rapide, finalement. Est-ce que j'arriverai à soutenir une vitesse de moins de 6 minutes / kilomètre sur une distance de 10 kilomètres?

C'est facile de le faire sur 3 kilomètres, mais sur 10? J'y suis parvenu sur une distance de 5 kilomètres mais ça fait déjà quelques semaines que je ne pousse pas autant.

Bien sûr j'ai augmenté la distance, j'ai fait les entraînements en vitesse, j'ai fait les tempo run, les long run, alors quoi?

Est-ce normal de douter de soi si près du but?

Je ne sais plus. La dernière fois où j'ai respecté mon training j'ai complété la distance mais j'ai fait un temps misérable. Est-ce que l'histoire va encore se répéter?

Pleins de doutes qui m'assaillent...

Mautadit... j'aimerais être plus certain, me sentir plus fort, me sentir capable de bousculer cet objectif qui pourtant était décevant lorsque j'avais vingt ans, qui m'aurais fait abandonner la course lorsque j'avais trente ans, mais aujourd'hui il me semble que c'est un objectif si difficile à atteindre, que j'ai beau m'entraîner de façon régulière depuis des mois je ne me sens toujours pas capable de percer ce fameux mur mental.

Vieillir apporte ce genre de doutes. Enfin c'est ce que je crois. Mais en réalité je dis souvent qu'on a beau vieillir on ne peut être certain qu'on ne parviendra pas à améliorer son temps. Il paraît qu'en veillissant on doit s'attendre à moins bien performer, mais comment sait-on qu'on a performer à son maximum si on n'a jamais été suivi par un entraîneur professionnel? Comment savoir si notre limite a déjà été atteinte?

Bon. Assez d'appitoiements.

J'ai complété mon entraînement de mardi et de ce soir sans problèmes. Je maintiens la vitesse prescrite, je devrais être remplis de confiance alors disons que je vais arrêter de m'en faire pour les prochains jours et continuer à me préparer en continuant à viser le succès pour le 4 juin.

Dimanche j'ai profité de la belle journée pour aller ajouter une randonnée à mon training alternatif.

Le mont Chauve près de Orford.

Un dénivelé de près de 600 m parcours jugé facile pour habitués de la randonnée, il offre quand même un bon défi et une superbe vue au sommet du lac Stukely.

Il faut tout de même se prémunir d'un bon bidon d'anti-bibittes pour ne pas se faire dévorer par les mouches noires (chose que je n'avais pas dans mon attirail et j'ai payé le prix tout comme mon amour qui s'est faite dévorée pendant près de trois heures).

Voici quelques photos du sommet, un bel endroit très près de Montréal qui vaut la peine d'être visiter.

Près du sommet

Vue du sommet en compagnie d'autre randonneurs

Et vous, avez-vous des doutes sur vos performances? Vous arrive-t-il de vous questionner sur votre capacité d'atteindre votre objectif? Que faites-vous dans ces moments là?

samedi 21 mai 2011

Bilan de la semaine

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas.

On l'a dit souvent cette phrase, mais elle revient continuellement. La dernière chronique, celle de mardi faisait état de la détermination du coureur, qui contre vents et marées, bon bon, ok, je divague un peu la. Mais je disais donc que la température moins clémente forçait à sortir ses traits de caractère. Depuis, depuis... ben l'été est arrivé.

On a fait le saut comme ça, sans s'en rendre compte. Un jour c'est la pluie froide d'une fin d'hiver qui s'étire, et les couches qu'il faut encore enfilé, et l'autre on se promène en camisole et en short. Un jour on doit se forcer pour ne pas rentrer se mettre à l'abri du froid et de la pluie et l'autre on doit s'enduire de crème de protection contre les rayons UV. Un jour on a des frissons et on se demande si on va attraper quelque chose, et l'autre on se remémore que finalement, courir au froid c'est pas si mal tant il fait chaud!

Bon, ok, la dernière partie était un peu trop mélodramatique. Je crois que je retiens ça de mon chat.
C'est un Abyssin et il paraît qu'ils sont très mélodramatiques. Il n'aime pas beaucoup quand je me lève le matin et que je le sors de son sommeil pour aller courir. Il me le laisse savoir avec insistance mais je ne l'écoute pas car sinon je ne serais plus capable de faire un pas tellement il semble faire pitié quand on l'abandonne à son pauvre sort!

Donc, je disais que d'une température quasi hivernale on se retrouve maintenant avec la chaleur, et un tout autre environnement pour courir.


L'hiver par exemple je ne bois pas régulièrement, il est vrai que les distances ne sont pas très longues, rarement au-dessus de 5 ou 8 kilomètres. Mais dès que le soleil fini par faire son oeuvre il faut être prudent car la déshydratation nous guette.

Jeudi il s'agissait d'une session de Speed Work. 3 X 800 m à 4:19 / km pour une distance totale de 6 kilomètres. J'ai eu quelques problèmes avec mon Ipod alors j'ai dû diviser mon entraînement, mais disons que l'honneur est sauf.

Aujourd'hui je suis aller courir un dix kilomètre. Je devais le faire en 6:59 du kilomètre mais j'ai maintenu 6:20 sans effort. Malheureusement, encore une fois la technologie m'a joué un tour et le podomètre électronique s'est arrêté de fonctionner au 8 kilomètre. Il m'a donc fallu tout remettre en marche et je dois admettre que les deux derniers kilomètres ont été un peu moins bien calculés, mais bon.

Je me sens tout de même bien. La date du 4 juin approche rapidement, et je ne ne crois pas que mon objectif sois à risque. Je le saurai probablement mieux lors de ma prochaine sortie de 10 kilomètres, même si la vitesse demandée est loin de celle de la course.

Disons que j'ai une bonne dose de confiance et que j'anticipe que tout devrait bien aller pour la compétition de Boucherville. Mais il reste encore presque deux semaines et les entraînements devront être respectés pour m'assure d'être à mon maximum pour la course.

Avec la réchauffement de la température, il se peut que je recommence à porter ma ceinture de bouteilles d'eau. Ce sera intéressant de faire un test avec cette ceinture je l'ai acheté en prévision du Marathon, mais je ne m'en suis finalement jamais servi. J'avais plutôt l'habitude de courir avec un petit sac à dos et un camel pack.

Et vous? Comment luttez-vous contre la déshydratation?

A la prochaine!

mardi 17 mai 2011

La musique

Un titre tout à fait ordinaire.

J'avais envie d'écrire à propos de ma sortie de dimanche. Une sortie sous la pluie, une sortie de misère. Un premier 10 kilomètres en plus de quelques mois, et sous une pluie battante, quel bonheur.

Il y a des jours ou j'aime bien la pluie. Dès qu'il se met à faire un peu plus chaud, dès que le fond de l'air devient tolérable. En fait, certains jours d'été, je préfère carrément la pluie au soleil déshydratant qui enlève toute envie d'avancer. Mais dimanche ce n'était pas une de ces journées.

C'était une journée pour les coureurs, les vrais. Pas ceux qui sortent leurs souliers une ou deux fois lorsque le printemps arrive et les remettent quelques semaines plus tard là où ils les avaient prises, dans le fond du placard.






La difficulté de transiger avec le froid du printemps qui tarde à vraiment s'installer, l'eau qui ruisselle sur le visage, qui rend les vêtements détrempés. Les flaques d'eau qu'on n'arrive pas à éviter et qui rapidement mouillent les pieds rendant inconfortable la randonnée.






C'est comme l'hiver. Lorsqu'il y a tempête et qu'on doit s'habiller chaudement et courir dans la gadoue. Il faut mettre épaisseur par-dessus épaisseur afin de se protéger du froid. Lorsque le thermomètre affiche les moins vingt degrés on se demande vraiment pourquoi on n'a pas plutôt choisi les échecs au lieu d'aller se les geler pendant quelques kilomètres et se faire regarder par les passants qui se demandent bien quelle mouche nous a piquée pour tenter ainsi d'avancer un pas devant l'autre, tant bien que mal en sautillant à gauche, à droite des bancs de neige.

Oui, il faut parfois de la volonté pour aller faire son entraînement malgré la température qui s'acharne à donner raison à ceux qui croient qu'il faut être un peu fou pour s'entraîner tout l'hiver  sans arrêter alors qu'il serait plus simple d'attendre le retour du beau temps et sortir ses souliers pour aller courir, une ou deux semaines, histoire de ne pas trop mal paraître dans son maillot de bain et après ranger bien sagement ses souliers jusqu'au prochain printemps.

J'ai croisé des coureuses lors de ma sortie. Je pouvais lire la détermination dans leurs yeux, certaines semblaient même sourire malgré le temps déprimant, comme si elles disaient: "c'est pas grave la pluie, je me sens bien, j'ai chaud en dedans et je continue à m'entraîner pour moi, pas pour les autres."

Alors je mets ma musique, j'écoute Cee Lo Green, Beyonce, Queen, The Cure et toutes ces chansons me permettent d'oublier la pluie, ou plutôt, de composer avec elle, en écoutant ma musique je reprends le rythme et je me dis: "c'est pas grave la pluie, je me sens bien, j'ai chaud en dedans et je continu à m'entraîner pour moi, pas pour les autres."

Quelle genre de musique écoutez vous pour vous motiver?

Voici ma liste des top 10
Forget you - Cee Lo Green
Price Tag (Extended) - Jessie J
Pump it - Black Eyed Peas
Breakthru - Queen
Close to me - The Cure
Hey ya - Outkast
Lucy can't dance - David Bowie
Rehab (Glee cast version) - Glee Cast
Young Turks - Rod Stewart
Rock & Roll all night - KISS

Avez-vous une playlist pour courir? Quelles chansons apportez-vous?

Trajet de ce soir, un petit 7 kilomètres autour du parc Jarry.



dimanche 8 mai 2011

La préparation mentale

J'en suis maintenant à moins d'un mois du jour "J". Je me sens bien, jusqu'à présent j'ai respecté mon programme d'entraînement sauf une légère exception il y a deux semaines.

Le plus difficile est toujours de courir à la vitesse 60 % - 65 %. J'ai toujours l'impression que je ne me dépense pas suffisamment. Que je n'arriverai jamais à performer à la hauteur de mes attentes si je continue ce type d'entraînement. Mais en réalité même lorsque j'avais un coach qui me supervisait, l'entraînement ressemblait à ce que je fais dans le moment, alors il faut bien se fier à quelqu'un ou à quelque chose non?

Je me fais violence et je maintiens la vitesse demandée même s'il m'arrive de pousser un peu plus durant la période totale de l'entraînement. Par exemple je cours la première demi plus lentement que demandé et j'accélère sur la deuxième moitié, ceci me permet de mesurer mon tonus, de voir ou j'en suis.

Je réalise au fil du temps que je me suis amélioré. L'an dernier je trouvais difficile de courir à 6:30 car mon training de marathon se tenait autour de 7:20 sur le long run. Dans le moment je me tiens à 7:00 sur le long run, mais lorsque j'accélère sur la deuxième portion je tombe facilement en deçà de 6:25 et je ne ressens presque pas d'essoufflement.

Il faut croire que le training fonctionne.

La compétition que j'ai choisie pour mon objectif de cet année est celle des Îles de Boucherville. Un endroit bucolique. Les arbres, les sentiers, le fleuve, les petits oiseaux, il faut faire attention pour ne pas se laisser trop distraire de sa course.

Je me prépare mentalement pour la course, j'imagine le départ très encombré, les coureurs qui tentent de se faufiler dans le petit sentier jusqu'au pont qui enjambe le ruisseau. Il faut faire preuve de patience pour ne pas s'emballer et regretter l'énergie dépensée trop rapidement qui risque de mener à une contre-performance, comme ce fut le cas il y a deux ans.

J'imagine le parcours, je me rappelle les passages un peu plus difficile ou l'eau manque, où le soleil frappe plus fort, les petites côtes (très petites) qui traîtreusement guettent le coureur pour lui faire faire un faux pas. Le recours à la préparation mentale de ce genre s'appelle la visualisation.

La visualisation c'est un truc que beaucoup d'athlètes utilisent pour se préparer mentalement à une compétition. Ils se rappellent comment ils se sentaient lorsqu'ils ont bien performer, comment était l'environnement et le projette dans le futur, afin de se préparer à affronter le prochain défi.

Et vous, faites-vous de la visualisation? Quels trucs utilisés vous pour vous préparer à une compétition ou une session d'entraînement plus intense?

La semaine prochaine je ferai un dry run, premier test sur une distance de 10 kilomètres depuis le début de ce petit programme.