vendredi 25 septembre 2015

Ascension du Kilimandjaro - Jour 2



Jour 2

On se réveille tôt (six heures trente du matin) car le déjeuner est à sept heures.

Dès huit heures nous prenons la route, la durée totale de la route sera moins longue qu’hier et on nous annonce que nous devrions avoir terminé vers une heure de l’après-midi. 

Par contre l’ascension montée est beaucoup plus prononcée. Nous devons parcourir 800 mètres de dénivelé en cinq kilomètres. Dès les premières minutes on peut ressentir la différence.

Un de mes compagnons de route qui ne se sentait pas bien la veille prend maintenant du Dyamox son copain a fait de même car lui aussi souffrait de malaise la veille et préfère ne pas prendre de chance.

En ce qui me concerne la nuit est plus ou moins reposante à cause des fréquentes envies d’uriner (car j’ai peu l’habitude de boire autant d’eau jour après jour, ici on nous demande de boire 3 litres minimum en plus des nombreux thés qui servent à nous réchauffer le soir avant de nous retirer dans nos tentes). J'ai dû me lever deux fois et sortir au froid pour exécuter ma besogne.

Je n'ai tout de même pas dormi très longtemps, réveillé vers deux heures trente du matin, je n'ai fait que tenter de me rendormir sans trop de succès.

Cette fois, la montée est vraiment plus exigeante, ma respiration est plus rapide et je m’interroge : est-ce que j’ai des problèmes ou bien si est-ce je me fais trop d'idées dans ma tête?

Je suis plus essoufflé que la veille, mais j'arrive tout de même à terminer ma journée comme tout le monde. J'ai découvert que tout le monde prend du Dyamox ou presque à part moi.

Mon groupe est composé de jeunes adultes, tous en forme, ils ont un maximum de 30 ans. Ceci me met un peu de pression car j’ai le double de leur âge, Ce sont des marathoniens, athlètes et des gens qui ont parfois déjà atteint le camp de base de l’Everest, ou grimpé l’Annapurna, pas un petit groupe de sédentaires!


Nous arrivons au deuxième campement, le Shira à 3 847 mètres vers une heure quinze. On mange en groupe, la nourriture est excellente, une bonne soupe suivi d'une espèce de ragoût de poulet. Ensuite nous avons droit à une heure ou deux pour faire la sieste. J’essaie tant bien que mal de me reposer, je m’étends ainsi pour me réveiller à quatre heures cinquante-cinq, à peine cinq minute avant la Magic Hour.

La Magic Hour, c’est ce moment de la journée où le soleil est sur le point de se coucher et ses rayons d’or couvre le paysage avec en toile de fond le sommet majestueux de la montagne. 


D’ici la vue sur le Kili est magnifique on peut également admirer le mont Méru, deuxième sommet de Tanzanie.  Le coucher de soleil est magnifique, nous passons vraiment un beau moment.


Puis c'est le retour, souper en équipe et debriefing pour le lendemain. La journée s'annonce exigeante, Ali notre guide de la journée, nous annonce que nous devons nous attendre à ce que certains aient des problèmes avec l'altitude, des vomissements etc.

Chacun de nous prend la mesure de ses signes vitaux. Mon taux d’oxygène est descendu à 80, ça m'inquiète un peu mais Ali dit que c'est correct.

Demain nous ferons un premier test de haute altitude, nous irons faire un tour à 4 600 mètres.

lundi 21 septembre 2015

Ascension du Kilimandjaro - Jour 1



 
 Jour 1

Départ. A 10:30 de Parkview lodge

En autobus, la route est d'environ une heure mais nous roulons rapidement et nous arrivons au campement vers 11:30 on y restera deux heures.

Ici, il nous faut payer nos accès :$ 700 U.S. pour la durée du séjour. Le gouvernement impose ces frais pour entretenir les pistes (qui le sont très bien d’ailleurs). Il s’agit sans doute d’une mesure de dissuasion, afin de limiter le nombre de personnes qui s’inscrivent pour cette activité et préserver la montagne.

Vers 1:00 départ pour l'ascension.

La montée est lente et progressive, 11 km et 1000 mètres de dénivelé. On part à 1800 mètres pour terminer à 2895.

Le chemin se fait dans la jungle, la faune est à peu près inexistante ici, moi qui croyais croiser des lions en chemin ;) On a bien vu un corbeau à gorge blanche qui se nourrissent de nos restes mais c’est tout.

Les lianes sont si solides qu'on s'installe pour se balancer, le groupe est assez heureux de cette découverte, mes compagnons de voyages s’y installent l’un après l’autre afin de faire un tour de cette balançoire naturelle. La foret est magnifique et malgré mes appréhensions, tout se passe bien.



J'ai bien parfois l'impression que je suis plus essoufflé que je devrais pour la petite distance parcourue, mais on arrive au premier campement sans anicroche.

Le camp c'est un peu l'enfer. Il doit y avoir une centaine de tentes in et tout ceci multiplie par un nombre d'au moins le double de personnes.



Rien que notre groupe on est 55! 11 touristes = 3 porteurs x personne, plus 5 guides, plus quelques cuisiniers etc…

Nos guides ont installés les tentes pour nous mais y a 5 tentes = 11 personnes ça fonctionne pas. On me dit que quelques porteurs ont pris du retard. J'ai finalement ma tente une demi-heure plus tard. On nous apporte de l'eau pour notre toilette, j'arrive tant bien que mal à me laver au complet.

On s'installe pour souper et la température tombe rapidement, de 15 ou 17 degrés on tombe à 5 facilement.

Comme nous sommes immobiles on doit mettre des épaisseurs en attendant notre souper dans la tente repas bien installée avec des petites chaises confortables.

On boit du thé on mange du popcorn on discute.

Les américains parlent beaucoup et nous les canadiens on est plutôt tranquille mais on participe quand même.

Un de mes compagnon est drôle il a composé une chanson pour le groupe sur l'air de Polé-Polé.

On soupe vers 7:30, poisson pommes de terre, légumes en sauce, très bon très goûteux.

On a même droit à de petites toilettes portatives dans des abris très convenable, le tout est assez confortable.

Notre chef-guide nous fait mesurer notre pouls et notre taux d’oxygène un de mes compagnons n'a pas de bons signes vitaux, le chef-guide lui demande de commencer à prendre du Dyamox.

Mon pouls et mon taux d'oxygène sont bons pouls à 79 taux d'oxygène à 90, la norme c'est rassurant.

Le chef-guide nous explique comment se déroulera la journée de demain, une ascension plus à pique, mais qu'il nous forcera à faire plus lentement qu'aujourd'hui. On doit ainsi grimper un autre 890 mètres et plus tard on va faire un séance d'acclamation au campement Shira 2.

On doit se coucher on va se réveiller à 6:30

mardi 15 septembre 2015

Journal du Kilimandjaro

Quel voyage!

Parti le 27 août dernier, a bord d'un vol de KLM en direction de Zurich, puis Amsterdam et finalement Kilimanjaro Airport, au bout de 18 heures d'avion et 24 heures total de voyagement je mettais enfin les pieds en Afrique.

Les premières impressions sont encore floues. La chaleur n'avait rien de suffoquant, c'est l'hiver en Tanzanie. Il faisait déjà très sombre, près de l'Équateur, les journées sont presque d'égale longueur avec la nuit, et dès six heures le soleil commence a sombrer a l'horizon.

Une équipe m'attendait: Alain 1 X PAX

Je ne sais pas trop ce que signifie le mot PAX mais je n'avais aucun doute sur la raison d'être de cette affiche. Voici la personne (une jeune fille) qui m'amènera a mon hôtel, tant mieux je suis déja très fatigué.

George Mtaki, le directeur de l'agence avec laquelle j'ai réserver mon aventure Africaine est la en personne, il me souhaite la bienvenue en sol Tanzanien me présente ses coéquipiers, c'est eux qui me conduiront et me souhaite une bonne nuit, nous on se revoit demain pour régler le paiement et certains détails du séjour.

Et hop, en voiture. La route est un peu longue car je suis las, mais je peux suivre notre évolution grâce a Sygic, une app GPS qui fonctionne sans Internet. Une heure plus tard nous arrivons sur Aga Khan Road, et le Park View Lodge affiche ses couleurs.

Quelques minutes plus tard je suis dans ma chambre et je constate avec joie que le Wifi fonctionne et que je pourrai donc demeurer en contact avec mes proches.

Une bonne nuit de sommeil réparateur, je me présente pour le déjeuner. Je constate avec ravissement que les repas du midi et du soir auront sans doute une certaine saveur Indienne, la cuisine populaire semble bien provenir de l'Inde dans ce pays et j'en raffole.

Plus tard je complète les formalités avec George qui ne manque pas de faire un selfie avec moi histoire de bien montrer aux futurs touristes sur Facebook que c'est facile de faire affaire avec Kilimanjaro Brothers, et je suis bien d'accord.

Bien entendu j'avais mes craintes, je ne savais pas si George serait vraiment la a mon arrivée si c'était une arnaque, etc... mais au fil du temps j'ai appris a lui faire confiance et je n'ai jamais regretté de l'avoir fait.

Les formalités réglées il me reste la journée pour profiter des environs.

N'ayant jamais mis les pieds en Afrique et a mon âge, on en accumule des préjugés et des peurs. Aussi ma première sortie sur Moshi fut-elle très brève... En effet a peine 10 minutes après être sorti de l'hôtel, je rebroussais chemin de peur de me faire trop harceler par les vendeurs de rue qui me collait a la peau comme des mouches Tsé-Tsé.

Je m'enfermais dans ma chambre pour lire au frais car la journée s'annonçait chaude. Mais au bout de quelques heures l'envie me reprit de sortir, cette fois je ne me laisserais pas intimidé, non c'est non et les vendeurs devraient le comprendre.

Fort de cette nouvelle confiance en moi, je retournais dans les rues de Moshi et m'aventurais bien au-dela de ce que j'avais fait le matin. Je passais une quarantaine de minutes dans les rues de la ville, en quête de je ne sais trop quoi. Sauf qu'il n'y a pas grand-chose a Moshi alors je revint tout de même a l'hôtel. juste a temps pour rencontrer mes nouveaux compagnons de voyages, deux types qui faisait parti du groupe avec qui j'allais entreprendre l'ascension de la montagne.

La prochaine fois, je vous parlerai de la première journée d'ascension.